Le gouvernement a décidé, dans le cadre des concertations issues de la grande conférence sociale de juillet, d’abroger la journée de carence mise en oeuvre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, pour faire de supposées économies mais aussi en raison du marronnier de la droite sur le traitement supposé plus favorable des fonctionnaires par rapport aux salariés du privé.
Les syndicats ont toujours demandé l’abrogation de ce jour de carence, le Parti socialiste aussi quand la droite l’a mis en place.
Ce dispositif s’est révélé profondément inefficace :
il n’a pas eu les effets escomptés sur l’absentéisme des salariés. Une étude récente de la DARES démontre d’ailleurs que les comportements en matière d’arrêt de travail ne sont pas différents chez les fonctionnaires et chez les salariés du privé, et que deux tiers des salariés du privé bénéficient d’une prise en charge des jours de carence en application d’une convention de branche ou d’entreprise.
Le jour de carence dans la fonction publique a lui privé de toute rémunération 100% des agents publics pour le premier jour de leur arrêt maladie.
En outre, les économies budgétaires ont été minimes : l’abrogation du jour de carence représente une dépense de moins de 0,1 % de la masse salariale.
Pour néanmoins lutter contre les arrêts abusifs, le gouvernement a annoncé un renforcement du contrôle des arrêts maladie dans la fonction publique.