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      Commémoration fin de la 2ème Guerre Mondiale 
  08/05/2013
10h
Monument aux morts

 

14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 16:03

A l’occasion de son Conseil National du 27 avril dernier, le Parti socialiste a adopté à l’unanimité un texte constituant le premier socle de sa matrice idéologique, dans la perspective de son projet pour la France lors de l’élection présidentielle du Printemps 2012.

 

Ce premier travail, orchestré par Pierre Moscovici, sera suivi de beaucoup d’autres – bien sûr – mais plus particulièrement par trois conventions : l’une sur la rénovation du Parti avec l’instauration de primaires populaires ouvertes, la refondation de nos règles de débats, l’approfondissement du non cumul de mandats, notamment ; une seconde sur notre vision européenne et internationale ; une dernière sur les politiques publiques à revisiter pour atteindre une égalité réelle.

 

Le premier texte consacré au nouveau modèle économique, social et écologique est désormais débattu au sein des sections et fédérations du Parti socialiste. Nul doute que cette période de débats permettra aux uns et aux autres de l’améliorer et de se l’approprier.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Se rappeler tout d’abord que la crise économique et sociale que nous traversons depuis de longs mois n’est pas uniquement conjoncturelle. Bien au contraire elle est la résultante de politiques mises en œuvre accompagnant et favorisant une mue profonde de notre système économique en un capitalisme financier où prime le court-termisme et où la rémunération du travail a été supplantée par celle du capital. L’explosion des inégalités fait désormais se côtoyer l’hyper richesse et la précarité lorsque le manque de régulation des échanges internationaux a institué en règle impérative la concurrence entre Etats riches, pauvres ou émergents. Enfin, notre modèle de croissance a provoqué une crise environnementale aux multiples facettes, aggravée un peu plus encore par l’émergence d’immenses aires économiques comme la Chine , l’Inde ou le Brésil. Résultats : raréfaction et hausse des matières premières, crise de la solidarité et crise alimentaire. Dans le même temps, de formidables mutations technologiques sont à l’œuvre. Bref, nul retour en arrière n’est possible. Seule l’imagination d’un nouveau modèle de développement peut redonner confiance à nos concitoyens en demain, en un progrès pour tous.

 

Six clés doivent être forgées pour ce nouveau modèle :

 

-         Affirmer la priorité au long terme plutôt que la tyrannie du court terme en consacrant plus de richesses à la préparation de l’avenir (recherches, éducation, innovation…) et en encourageant la mutation écologique de nos sociétés et de nos modes de production.

 

-         Privilégier la justice sociale plutôt que la captation des richesses par une minorité en luttant contre les souffrances au travail, en répartissant mieux la richesse produite entre le capital et le travail.

 

-         Assurer le bien être plutôt que le tout avoir en permettant l’émancipation de chacune et chacun en garantissant à tous la dignité et les droits à la santé, au logement et à une éducation de qualité.

 

-         Développer les biens publics et la solidarité plutôt que l’individualisme en redonnant confiance à la puissance publique en en faisant le garant de choix et de la maîtrise de la vie de chacun.

 

-         Donner les moyens de maîtriser son destin sans peur de son déclassement, ou de celui de ses enfants, social en mettant notamment en œuvre une sécurité sociale professionnelle avec un compte formation individualisé.

 

-         Favoriser la société créative plutôt que la société de fausse performance.

 

 

C’est donc un nouveau modèle productif avec une industrie forte soutenue par la puissance publique (création d’un pôle public d’investissement industriel) notamment en faveur des TPE et PME, permettant l’accès aux biens communs et assumant une transformation responsable et biologique de notre agriculture.

 

C’est aussi une valorisation du travail et une préservation de l’environnement en assurant l’émancipation par le travail en instaurant une sécurité sociale professionnelle, en luttant contre la dégradation des conditions de travail et contre des écarts de rémunération indignes, en répartissant autrement les fruits de la croissance ; en facilitant la création grâce à des réformes fiscales permettant de remettre le système financier au service de l’économie réelle ; enfin en incitant à des productions et des comportements aux empreintes écologiques moindres. Dans ce cadre un nouveau contrat social européen pour une mondialisation solidaire et maîtrisée devra être recherché avec ardeur, en lien avec nos partenaires du PSE.

 

C’est enfin la justice et la solidarité qui doivent être au cœur du nouveau modèle de développement. Pour cela c’est à une véritable révolution fiscale que nous devrons nous atteler en créant un impôt citoyen sur le revenu fusionnant l’actuel IRPP et la CSG , en abrogeant les mesures fiscales de la loi TEPA - notamment le bouclier fiscal, en faisant participer le capital à la solidarité nationale, en instaurant une fiscalité locale plus juste et en entamant le long redressement des comptes publics. Car la dette est bien l’ennemi de la gauche. Enfin, outils de cette solidarité et de la maîtrise de son destin, les services publics nationaux, comme locaux, devront retrouver toute leur place dans notre société.

 

Ce texte qui porte la construction du nouveau modèle économique, social et écologique est le premier volet en vue de la politique d’égalité réelle que nous voulons proposer aux français. Ce texte trace le nouveau rôle de la puissance publique, Etat comme collectivités locales dans une République décentralisée.

 

Il est la matrice de cette offensive de civilisation que nous devrons conduire.

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