La dernière décennie a été celle de toutes les dégradations.

- Tous les pays développés ont connu la montée des inégalités et la précarisation des classes moyennes et des couches populaires. Isolés, dissociés, pressurés par l’exigence de rendements excessifs, les travailleurs par-delà leurs différences de statut, de niveau de qualification ou de secteur d’activité sont confrontés à un même mouvement : moins de sécurité, moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et plus de stress. Les inégalités se creusent : inégalités de revenus, inégalités d’accès aux droits, inégalités des chances.

- Autre évolution qui s’est déployée sous nos yeux à la vitesse de l’éclair : celle de la mondialisation financière. Notre économie est déstabilisée par la financiarisation libérale associée à l’émergence des émergents, l’Inde, le Brésil et la Chine. L’Europe et son modèle social sont ébranlés par ce double mouvement.

- Le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement représentent un défi auquel il n’a pas été répondu. À l’espoir du Grenelle de l’Environnement a succédé la grande déception Copenhague et du fiasco de la taxe verte Sarkozy.

Précarisation et déclassement social, mondialisation financière et désindustrialisation, péril environnemental : voilà le cocktail détonnant qui nous a été légué par les années 2000.

Voilà le cocktail qui a mené le monde à la crise de 2009, l’une des plus violentes qu’il ait connue. Résultat, c’est tout un système qui vacille, tout un mode de pensée, le libéralisme économique, qui est mis en échec.

Nous sommes donc à une charnière : tout va-t-il recommencer comme avant, avec les mêmes erreurs qui vont conduire aux mêmes crises ? Ou va-t-on vraiment se donner les moyens de construire un autre modèle ? C’est ce que nous voulons. Les années 2010 devront être pour nous celles de la bataille pour le progrès retrouvé, redéfini et reconquis.

Pour cela, nous devons d’abord dire clairement quel modèle de société nous voulons construire. Toute l’année 2010 sera consacrée à ce travail, que nous ouvrons avec la question du nouveau modèle de développement économique social et écologique.

Comme l’a dit Martine Aubry lors de ses vœux le 12 janvier 2010 : « Nouveau modèle de développement économique social et écologique, chaque mot compte à mes yeux ! Nouveau, car personne ne se satisfera, ni dedans ni dehors, d’une pensée réchauffée. Modèle, parce qu’un catalogue de mesures techniques, aussi solides fussent-elles, ne saurait inscrire dans les faits l’offensive de civilisation que nous appelons de nos vœux. Développement parce qu’il s’agit encore et toujours de progrès humain. Economique, parce que sans économie réelle et sans une production adaptée aux besoins, pas d’amélioration pour les hommes. Social et écologique, car tel est l’horizon que nous assignons, nous socialistes français, à la social-démocratie du 21ème siècle : capital, travail, nature, les compromis qui fondent le contrat social doivent désormais faire la synthèse de ces trois facteurs. »

13 ateliers ont commencé leurs travaux. Ils sont rassemblés autour de 3 grands thèmes : « Un nouveau modèle d’éco-développement au service du progrès », « Relancer le progrès social », « Réhabiliter l’intervention publique ».

Jusque fin février, ils procéderont à des auditions d’experts, d’élus, de responsables associatifs et syndicaux pour établir un diagnostic et dégager des axes programmatiques et surtout, des propositions concrètes. Ensuite, le débat aura lieu dans les sections du PS pour enrichir les propositions et valider démocratiquement cette nouvelle orientation.
C’est donc le début du travail sur le programme et les propositions du PS pour préparer un nouveau monde et, à partir de 2012, l’après-Sarkozy.

Repenser le système économique, notre modèle de production, nos modes de consommation pour faire émerger une société où progrès social et respect de l’environnement rimeront avec compétitivité et développement économique, c’est notre ambition, c’est la seule alternative pour sortir de la crise. Construisons-là ensemble !

Pour participer à ce grand débat, n'hésitez pas à venir donner votre avis en cliquant sur le lien suivant :

http://www.lafrancequonaime.fr/laconvention